Cette semaine, le CERN a signé un nouvel accord avec l’une de ses entreprises dérivées, ADAM SA (Application of Detectors and Accelerators to Medicine), pour collaborer sur la construction d’un accélérateur destiné au traitement du cancer.
Une équipe de spécialistes de la technologie des accélérateurs et des détecteurs du CERN a créé l’entreprise ADAM SA en 2007 avec l’entrepreneur italien Alberto Colussi, dans le but de tirer parti du savoir-faire et de l’infrastructure mis à disposition par le CERN pour construire des accélérateurs innovants au service de la thérapie par protons et de la radiothérapie traditionnelle.
Depuis, les activités de recherche et de développement d’ADAM portent essentiellement sur la conception et la construction d’accélérateurs linéaires compacts pour la radiothérapie traditionnelle, et d’accélérateurs linéaires compacts pour la thérapie par protons. Le choix de ces deux domaines d’études a été motivé par des études menées à la Fondation TERA, un institut à but non lucratif créé en 1992 pour mettre au point des techniques de radiothérapie utilisant des hadrons.
Pour l’instant, la collaboration entre le CERN et ADAM a conduit à la construction d’une unité accélératrice portant les protons de 30 à 41 MeV. La prochaine phase de la collaboration – une nouvelle synergie entre ADAM, le CERN et Advanced Oncotherapy (AVO), une entreprise britannique spécialisée dans le traitement du cancer – produira d’autres unités afin de compléter le complexe d’accélérateurs du centre de thérapie par protons.
« Pour le CERN, le transfert de technologies et de savoir-faire dans le domaine médical contribue beaucoup à l'impact de la science fondamentale sur la société, » souligne Steve Myers, directeur des accélérateurs et de la technologie. Ce partenariat est une façon pragmatique de partager nos compétences et notre savoir-faire avec des partenaires industriels qui sont capables de mettre ces solutions médicales innovantes sur le marché. »
« C’est un privilège extraordinaire de pouvoir travailler avec des scientifiques du CERN, indique Mike Sinclair, directeur général d’AVO. Nous espérons mettre en place des machines de thérapie par protons abordables au niveau mondial, qui soient plus performantes d’un point de vue clinique que les solutions de type cyclotron ou synchrotron. »