« Le CERN devrait selon moi devenir un modèle de laboratoire scientifique respectueux de l'environnement. »
– Fabiola Gianotti, directrice générale du CERN
Au fil des décennies, le CERN est devenu synonyme d'excellence en matière de recherche, s'imposant comme un modèle de collaboration scientifique transfrontalière, d'innovation technologique, de formation et d'éducation.
Aujourd'hui, la responsabilité environnementale s'ajoute à cette liste. La bonne gestion de l'environnement figure en bonne place parmi les objectifs de la Direction et fait partie intégrante de l'Organisation, une approche stratégique et proactive ayant été adoptée au sein du Laboratoire et de la communauté scientifique mondiale du CERN.
Contribuer à la réalisation de plusieurs des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies liés à l'environnement est un continuum naturel dans ce contexte, par exemple en améliorant nos performances, en forgeant des partenariats et en développant des solutions innovantes utilisant des technologies du CERN.
Animé par cet engagement en faveur d'une recherche respectueuse de l'environnement, le CERN a pris au fil du temps de nombreuses initiatives qui ont contribué à réduire l'impact de ses activités sur l'environnement. Cette page fournit plus d'informations sur ces activités dans différents domaines.
Le CERN est pleinement engagé dans la protection de l'environnement et l’établissement de rapports transparents. Les rapports publics du CERN sur l'environnement définissent des cadres à cet égard, fixant des objectifs concrets, et assurant leur suivi, pour une amélioration constante.
En Bref
Durant la période couverte par le dernier rapport du CERN sur l’environnement (2021-2022), le deuxième long arrêt s’est achevé et le complexe d’accélérateurs a redémarré (troisième période d'exploitation), avec l'objectif d'atteindre l’énergie de collision record de 13,6 TeV au Grand collisionneur de hadrons (LHC). Dans certains domaines, les indicateurs environnementaux peuvent différer fortement selon que le complexe d'accélérateurs est en exploitation ou à l’arrêt ; c’est pourquoi, dans certains cas, sont donnés les indicateurs des deux années.
1215 GWh
En 2021 et 2022, le CERN a consommé respectivement 991 et 1 215 GWh d’électricité et 67 et 51 GWh d’énergie générée à partir de combustibles fossiles.
Le CERN s’engage à réutiliser davantage l’énergie et à limiter à 5 % la hausse de sa consommation d'électricité d’ici la fin de la troisième période d'exploitation (année de référence : 2018), tout en augmentant notablement la performance de ses installations.
184 173 teqCO2
En 2021 et 2022, les émissions directes de gaz à effet de serre (champ 1) du CERN s’élevaient respectivement à 123 174 et 184 173 tonnes d’équivalent CO2 (teqCO2). Les émissions indirectes liées à la consommation d’électricité (champ 2) s’élevaient respectivement à 56 382 et 63 161 teqCO2. Par ailleurs, les émissions indirectes liées aux voyages professionnels, aux déplacements domicile-travail, à la restauration, au traitement des déchets et à la purification de l'eau (champ 3) s’élevaient respectivement à 7 813 et 8 956 teqCO2. Les émissions liées aux achats (champ 3), qui sont pour la première fois prises en compte dans ce rapport, s’élevaient respectivement à 98 030 et 104 974 teqCO2.
L'objectif du CERN est de réduire ses émissions directes de 28 % d’ici la fin de la troisième période d'exploitation (année de référence : 2018).
3 234 ML
En 2021 et 2022, le CERN a consommé respectivement 2 661 et 3 234 mégalitres d’eau.
Le Laboratoire entend limiter à moins de 5 % la hausse de sa consommation d’eau d’ici la fin de la troisième période d'exploitation (année de référence : 2018), malgré les besoins croissants en refroidissement de ses installations améliorées.
< 0.01 mSv
En 2021 et 2022, la dose effective reçue par toute personne vivant à proximité du Laboratoire était inférieure à 0.01 mSv, ce qui est plus de 100 fois inférieur à la dose annuelle moyenne reçue par personne en Suisse du fait d’examens médicaux.
Pour sa part, le CERN s’engage à ne pas dépasser 0,3 mSv par an.
Recyclés à 69 %
En 2021 et 2022, le CERN a éliminé respectivement 5 111 et 8 812 tonnes de déchets non dangereux et 1 544 et 1 295 tonnes de déchets dangereux (dont 307 et 519 tonnes de déchets radioactifs). Le taux de recyclage est passé de 56 % (année de référence : 2018) à 69 %.
Le CERN a pour objectif d’améliorer son taux de recyclage des déchets non dangereux.
45 dBA la nuit
En 2021 et 2022, les niveaux sonores moyens mesurés aux abords du domaine du CERN étaient en règle générale d'environ 50 dBA la journée et 45 dBA la nuit. Le CERN a mis en œuvre des mesures visant à améliorer sa gestion du bruit, notamment la mise en place d’un système de surveillance en ligne et en temps réel du bruit.
Le CERN s’engage à limiter le bruit à ses abords à 70 dBA la journée et 60 dBA la nuit.
18 espèces d’orchidées
En 2022, une nouvelle espèce d'orchidée a été découverte sur le domaine du CERN, portant le total à 18 espèces ; on dénombre également 62 espèces de Lepidoptera et 32 espèces d’Orthoptera.
8 projets environnementaux
En 2022, le CERN a lancé le programme Innovation en matière d’applications environnementales (CIPEA) et huit projets ont été sélectionnés afin d'être mis en oeuvre avec le soutien financier de partenaires extérieurs ou du Fonds pour le transfert des connaissances.
Le programme CIPEA englobe quatre domaines dans lesquels le savoir-faire du CERN peut être utile : énergies renouvelables et à faible émission de carbone ; transports non polluants et mobilité du futur ; changement climatique et contrôle de la pollution ; durabilité et science verte.