Depuis avril de l’année dernière, l’équipe du programme SMACC (consolidation des circuits et des aimants supraconducteurs) renforce les connexions électriques des circuits supraconducteurs sur le LHC. Ces travaux sont effectués dans le cadre du premier long arrêt du LHC.
Pour consolider l’interconnexion entre deux aimants du LHC, l'équipe SMACC doit tout d'abord ouvrir la zone de l'accélérateur au niveau des joints. La première étape consiste à écarter le soufflet métallique et à retirer l’écran thermique situé à l'intérieur, ce qui permet d'accéder à une série de tuyaux métalliques reliant les aimants les uns aux autres. Il faut ensuite découper certains de ces tuyaux – les « lignes M » pour que l’on puisse accéder aux connexions situées entre les câbles supraconducteurs.
« Ouvrir les lignes M nous permet de vérifier la qualité des connexions existantes, pour déterminer si elles doivent être refaites avant d’être consolidées, explique Jean-Philippe Tock, ingénieur du CERN, chef de projet pour le programme SMACC. »
La semaine dernière, l’équipe, composée de membres du personnel du CERN, de mécaniciens venus du Pakistan et de personnel d’appui industriel a ouvert la dernière des manchettes en acier inoxydable de ligne en M. Cette étape a été célébrée comme il se doit, avec une photo-souvenir qui a l’air tout droit sortie d’une course de Formule 1.
J.-Ph. Tock nous confirme que le reste du projet de consolidation avance de façon satisfaisante. « Sur les 1 695 interconnexions entre aimants du LHC, plus de 1 000 ont été ressoudées, précise-t-il. Et plus d’un quart de l’accélérateur a été à nouveau fermé et soumis aux essais d’étanchéité. »
J.-Ph. Tock explique que toutes les activités se déroulent de façon synchronisée grâce à une équipe de coordination spécialisée et à une supervision efficace de l’équipe de production. « Les activités s’enchaînent, un peu comme un train qui circulerait dans l’accélérateur. »
Les travaux continuent…