Il y a trente-cinq ans, un jeune informaticien qui travaillait au CERN a rédigé une proposition qui associait l'accès à l'information à un désir de connectivité et d'ouverture. Cette proposition est devenue le World Wide Web (WWW), dont l'impact sur la société a été profond.
La première proposition de Sir Tim Berners-Lee, en mars 1989, portait sur un système hypertexte basé sur l’internet, permettant de relier et d'accéder à l'information entre différents ordinateurs. En novembre 1990, cette idée de « toile de nœuds d'informations dans laquelle l'utilisateur peut naviguer à son gré » était formalisée sous la forme de la proposition « WorldWideWeb : Proposition pour un projet hypertexte », présentée par Tim Berners-Lee et l’un de ses collègues du CERN, Robert Cailliau. Avant la fin de l’année, Tim Berners-Lee avait mis en place les premiers éléments-clés, à savoir le langage html, le protocole http et le nommage URL, et créé le premier serveur, navigateur et éditeur web (appelé WorldWideWeb). Ce serveur est aujourd'hui exposé au Portail de la science, le nouveau centre d'éducation et de communication grand public du CERN.
Le CERN a mis la dernière version du logiciel WWW dans le domaine public le 30 avril 1993, afin que toute personne puisse l’utiliser gratuitement et l’améliorer. Cette décision encouragea l'utilisation du Web et permit à la société d'en bénéficier.
Aujourd'hui, trente-cinq ans après sa proposition initiale, Sir Tim Berners-Lee revient sur la trajectoire du Web dans une lettre ouverte (en anglais) et explique comment, en tant que citoyens engagés, nous pouvons « redessiner un avenir numérique qui donne la priorité au bien-être, à l'équité et à l'autonomie de l'être humain ».