Fabiola Gianotti, directrice générale du CERN, et Aisén Etcheverry, ministre de la Science, de la Technologie, de la Connaissance et de l’Innovation du Chili, ont signé aujourd’hui un accord octroyant au Chili le statut d'État membre associé du CERN. Ce statut entrera en vigueur une fois que le CERN aura été informé que le Chili a mené à bien tous les processus d'accession et de ratification.
« C’est un immense plaisir d’accueillir le Chili en tant qu’État membre associé du CERN. Le Chili a une solide tradition de recherche en physique expérimentale et théorique, ainsi qu’en ingénierie. Sa participation aux programmes d’expériences du CERN s'est considérablement accrue et développée au fil des ans. Ce nouveau statut marque une étape importante, offrant la possibilité d’élargir la coopération scientifique, d’encourager l'innovation technologique et de soutenir l’enseignement et la formation », a déclaré Fabiola Gianotti, directrice générale du CERN.
« C’est un moment historique pour la science et la technologie du Chili, amorcé en 2007 lors d’une visite en Suisse de la Présidente Michelle Bachelet durant laquelle avait été signé un accord entre le CERN et la Commission nationale pour la recherche scientifique et technologique (CONICYT) concernant la participation d’instituts chiliens aux expériences de physique des hautes énergies au CERN. Après une visite en 2023, le Président Gabriel Boric a décidé d’aller plus loin sur cette voie et a demandé au ministère de la Science, de la Technologie, de la Connaissance et de l'Innovation, de soumettre sans attendre une demande d’accession au statut d’État membre associé pour notre pays. La conclusion aujourd'hui de cet accord avec le CERN témoigne de la maturité et de la qualité technique de notre industrie de haute technologie, évaluée par un groupe d’étude venu au Chili spécialement à cet effet. Cette industrie s’appuie sur l’excellence scientifique et des scientifiques chiliens participent déjà à des expériences du CERN par l’intermédiaire de l’institut Millennium SAPHIR et du Centre scientifique et technologique de Valparaiso », a déclaré Aisén Etcheverry, ministre de la Science, de la Technologie, de la Connaissance et de l’Innovation du Chili.
La coopération entre le CERN et le Chili a débuté officiellement en 1991, avec la signature d’un accord de coopération international avec la Commission nationale pour la recherche scientifique et technologique (CONICYT). Depuis 2007, le CERN et le Chili n'ont cessé de renforcer cette collaboration, jusqu’à ce que le Chili demande officiellement en 2023 à pouvoir accéder au statut d’État membre associé du CERN, demande accordée par le Conseil du CERN le 28 mars 2025.
C’est avec le soutien de l’Agence nationale pour la recherche et le développement (ANID) que des universités et des instituts de recherche du Chili participent aujourd'hui aux expériences LHC ATLAS, CMS, et LHCb, ainsi qu’aux collaborations SND@LHC, NA64 et SHiP. Ils mènent également des expériences auprès d’ISOLDE et participent à des études sur les futures installations du CERN.
En tant qu'État membre associé, le Chili aura le droit de nommer des représentants qui participeront aux réunions du Conseil, du Comité des finances et du Comité des directives scientifiques du CERN, en application de leur règlement intérieur ou mandat respectif. Les ressortissants chiliens pourront présenter leur candidature pour des postes de titulaire au bénéfice de contrats de durée limitée et pour les programmes destinés aux nouveaux diplômés, et les entreprises chiliennes pourront soumissionner pour des contrats du CERN.