Pour le CERN, dont le domaine s'étend sur quelque 600 hectares et se situe sur le territoire de deux États, la mobilité domicile-travail et la mobilité entre sites représente un réel défi.  Sachant que la circulation routière représente 19 % des émissions de gaz à effet de serre en Europe, il est clair que réduire l'usage des véhicules à moteur pour les trajets domicile-travail ainsi que pour les missions est un moyen pour le CERN d'avoir un impact sur ses émissions indirectes.

En 2015, une enquête du canton de Genève consacrée aux organisations internationales présentes dans la région, a montré que 17 % des trajets domicile-travail, pour ce qui concerne le CERN, se faisaient par mobilité douce (à vélo et à pied), soit une proportion plus importante que la moyenne française, et correspondant à la moyenne suisse. Ce chiffre a été confirmé par une enquête sur la mobilité effectuée au CERN en 2018. Près de 70 % des membres du personnel résident en France ; la plupart de ces personnes se rendent au travail en voiture, en partie par manque de transports en commun.

Le CERN s’est fixé comme objectif pour 2025 de maintenir constant le nombre de trajets domicile-travail effectués par véhicule individuel. En étroite collaboration avec les autorités locales, le CERN a mis en place diverses initiatives pour encourager la mobilité douce pour les trajets domicile-travail et pour les trajets professionnels. Il s'agit notamment du service de navettes et d'une flotte de vélos dont peuvent disposer gratuitement les membres du personnel. En 2021, le CERN a lancé un plan pilote pour le prêt de vélos et scooters électriques sur ses deux sites principaux, et a également amélioré son offre d'itinéraires cyclables (on trouvera ici une carte montrant tous les itinéraires cyclables autour du CERN).

L'un des sujets qui revient fréquemment est celui des voitures électriques. Dans la mesure où le passage à la motorisation électrique du parc de véhicules du CERN suppose des investissements conséquents dans l'infrastructure, l'Organisation met en œuvre une approche graduelle, en envisageant une réduction de la flotte actuelle de véhicules à usage professionnel et en examinant la possibilité d'utiliser des véhicules électriques sur site.

Tous les projets de mobilité et toutes les innovations en la matière sont suivis de près et examinés régulièrement par SCE, en collaboration avec d'autres départements. Depuis 2016, un groupe de travail sur la mobilité étudie les pratiques au CERN et propose des façons d'optimiser son infrastructure de mobilité.

Les déplacements professionnels font également l'objet d'un groupe de travail, le but étant d'actualiser les pratiques au sein de l'Organisation et de réfléchir aux moyens d'encourager le personnel du CERN à penser aux enjeux de climat lors de l'organisation des missions.

De plus, l'Organisation prend part à des échanges plus larges sur la mobilité avec le canton de Genève et d'autres organisations internationales de la région.

Enfin, le CERN compte sur la collaboration avec ses États hôtes pour que les trajets domicile-travail vers ses deux sites, ainsi qu'entre les sites, puissent être optimisés. Dans ce contexte, le département de l'Ain est actuellement en train d'examiner un projet concernant des modes de transport autres que la voiture individuelle et de faciliter le passage des piétons et des cyclistes au giratoire de la Porte de France, (à proximité de la porte E).

Avec le passage au niveau 1 (vert) des mesures COVID-19, alors que nous recommençons à nous rendre régulièrement sur notre lieu de travail, c'est le moment de réfléchir à nos habitudes en matière de mobilité et aux moyens de contribuer de façon efficace à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Covoiturer, prendre le bus, prendre son vélo, même une fois par semaine, peut avoir un vrai impact. Se rendre au travail à vélo n'est pas seulement bénéfique pour l'environnement ; c'est aussi bénéfique pour la santé. Enfin, quel que soit notre mode de transport, n'oublions pas que nous devons respecter les autres usagers de la route et veiller à leur sécurité, qu'ils soient à pied, sur deux roues ou sur quatre roues.

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Cet article fait partie de la série « L'année du CERN pour la sensibilisation à l'environnement ».