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Étudiants et experts font équipe pour trouver des applications environnementales aux accélérateurs

Cet été a eu lieu le projet I.FAST, un défi étudiant annuel, qui s'est intéressé aux applications environnementales et sociales de la technologie des accélérateurs.

I.FAST 2022
L’équipe lauréate a présenté un projet consistant à utiliser les accélérateurs de particules pour régler le problème de l'efflorescence algale dans certains lacs de Bretagne, en France (Image: CERN)

Comment les accélérateurs peuvent-ils traiter des problèmes environnementaux ? L'été dernier, le projet I.FAST, financé par l'Union européenne, a réuni des étudiants hautement motivés de toute l'Europe pour répondre de façon innovante à cette question.

L'édition 2022 du projet d'innovation par le défi I.FAST s'est tenue à l'Institut scientifique européen (ESI) à Archamps, près de Genève. L'évènement a fait venir 23 étudiants de 17 nationalités différentes, issus d'autant de milieux différents : la physique et l'ingénierie, mais aussi le droit, le commerce et les sciences de l'environnement. Pendant dix jours, ils ont assisté à des séminaires de haut niveau sur les accélérateurs et leurs applications environnementales. Les équipes multidisciplinaires devaient ensuite suggérer de nouvelles applications potentielles pour finalement, le dernier jour, présenter leur projet à des spécialistes du domaine.

Le projet lauréat a été annoncé lors d'une cérémonie au CERN, durant laquelle les participants ont rencontré un panel d'experts renommés, présidé par Frédérick Bordry, ancien directeur des accélérateurs et de la technologie du CERN. L'équipe « Faisceau humain » (Human Beam) a proposé d'appliquer les accélérateurs de particules au problème de l’efflorescence algale dans les lacs. C'est l’idée qui a été préférée par le jury.

« J'ai été impressionné par le talent et la passion dont ont fait preuve les quatre équipes. Ce genre d'évènements constitue une occasion en or pour les étudiants d'en apprendre davantage sur les accélérateurs et de travailler sur des problèmes concrets. Grâce à leurs différents parcours, ils ont pu aborder les projets sous plusieurs angles – de l'angle scientifique et technique à l'angle économique et juridique –  reproduisant ainsi le fonctionnement réel des organisations, » a souligné Frédérick Bordry.

Le jury a salué la qualité du travail des équipes et leur motivation. Les trois autres projets présentés consistaient à examiner la dépollution des sols par irradiation, à charger une source Compton compacte sur bateau et à étudier le renforcement des pales des éoliennes grâce aux accélérateurs.

La thématique de cette année avait été choisie par un comité de pilotage composé de Philip Burrows, Nicolas Delerue, Bob Holland, Elias Métral, Louis Rinolfi et Maurizio Vretenar, avec l'aide d'un comité de programme. La prochaine édition du projet d'innovation par le défi I.FAST se déroulera à l'été 2023 et aura de nouveau pour thème « les accélérateurs au service de l'environnement ». Il sera possible d'envoyer sa candidature à partir de décembre 2022.

Nicolas Delerue, Louis Rinolfi et Elias Métral

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La projet I.FAST a reçu un financement du programme Horizon 2020 pour la recherche et l’innovation de la Commission européenne dans le cadre de la convention de subvention no101004730. I.FAST a pour but de stimuler l'innovation dans le domaine des accélérateurs de particules, de mettre au point des technologies révolutionnaires communes à plusieurs plateformes d'accélérateurs, et de faciliter leur développement. Au sein du CERN, le projet est coordonné par le Bureau des projets UE.