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Les progrès accomplis par les expériences sur l’antimatière

Les représentants des expériences utilisant les faisceaux du Décélérateur d’antiprotons (AD) ont présenté aujourd’hui au CERN les progrès accomplis en

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Antimatter experiments present progress

Le Décélérateur d’antiprotons (AD) fournit aux expériences des faisceaux d’antiprotons de basse énergie, principalement pour des études sur l’antimatière (Image : CERN)

Les représentants des expériences utilisant les faisceaux du Décélérateur d’antiprotons (AD) ont présenté aujourd’hui au CERN les progrès accomplis en 2012 et leurs programmes pour 2013.

Michael Doser a ouvert les débats en faisant le point sur l'expérience AEgIS, qui a pour objectif de mesurer l’interaction gravitationnelle entre la matière et l’antimatière. Il a également décrit comment la collaboration a testé en 2012 son dispositif expérimental qui utilise des antiprotons et mis à profit d’autres mesures pour imaginer une conception optimale pour l’expérience. « Les temps de faisceau se sont avérés très précieux pour comprendre le nouveau dispositif, a-t-il expliqué. En 2013, nous espérons poursuivre les tests et la mise en service avec des électrons et des positons, lancer un système laser pour la spectroscopie et installer une station de test pour positronium. L’expérience a pour objectif de pouvoir créer un faisceau d’antihydrogène d’ici à l’été 2014.

Michael Holzscheiter, de l’Université du Nouveau-Mexique, a présenté la situation de l’expérience ACE (Antiproton Cell Experiment), qui compare l’efficacité des protons et des antiprotons dans le traitement du cancer.

David Lunney, de l’Université de Paris-Sud à Orsay (France), s’est exprimé au nom du projet GBAR, qui a été approuvé par le CERN en mai 2012, et qui a pour objectif de déterminer de quelle manière l’antimatière réagit à la gravité. David Lunney a montré comment le projet utilisera l’installation ELENA, future extension de l'AD, pour focaliser et décélérer des antiprotons afin de les étudier.

Ryugo S. Hayano, de l’Université de Tokyo, a présenté les changements et les améliorations apportés aux détecteurs, aux lasers et au faisceau de l’expérience ASACUSA. En 2012, l’expérience a capturé environ 30 millions de positons dans son piège à rebroussement (20 fois plus que lors des essais précédents). Elle installera un détecteur d’antihydrogène pendant le long arrêt, puis se concentrera sur la spectroscopie.

Gerald Gabrielse, de l’Université Harvard (États-Unis), porte-parole de l’expérience ATRAP, a présenté un bilan mitigé pour 2012. L’expérience a mesuré le moment magnétique de l’antiproton avec une précision de 4,4 pour un million, diminuant l’incertitude de la mesure précédente d’un facteur 680. Toutefois, des problèmes techniques ont retardé un programme d’études parallèles sur l’antihydrogène. ATRAP mettra à profit le long arrêt pour produire et tester un dispositif de remplacement, qui devrait être prêt pour des faisceaux d'antiprotons en 2014.

Enfin, Jeffrey Hangst, de l’Université d’Aarhus (Danemark) et porte-parole d’ALPHA, a décrit les pièges à antihydrogène de l’expérience et comment les membres de la collaboration utilisent les microondes pour déterminer les propriétés de l’antihydrogène. Une expérience totalement nouvelle, ALPHA-2, a été installée en 2012 avec pour objectif d’ajouter des lasers pour la spectroscopie de l’antihydrogène.

Tous les intervenants ont remercié leur collaboration et l’équipe du Décélérateur d’antiprotons pour l’excellent travail accompli et les faisceaux fournis en 2012.