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Chacun peut agir pour prendre soin de sa santé mentale ! (Partie II)

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We can all take steps to look after our mental health! Part II
(Image: CERN)

 

Cet article vient en complément de celui paru dans le Bulletin du 27 juin. Il vous propose cinq nouvelles pistes pour prendre soin de votre santé mentale.

  1. Valoriser les moments positifs de la journée

    L’attention de l’être humain est orientée vers les problèmes auxquels il faut trouver des solutions. Cela peut générer un mal-être ou du stress et peut nous empêcher d’apprécier « ce qui va bien ».

    Changer cette habitude peut prendre un peu de temps, mais un regard plus positif sur la vie peut être source de bien-être.

    Ci-après un exercice pour vous aider à porter de l’attention aux choses postives : Prenez une feuille de papier et faites deux colonnes. Dans la première colonne, écrivez les difficultés ou les problèmes que vous avez rencontrés dans la journée. Dans la deuxième colonne, écrivez toutes les choses positives que vous avez vécues dans la journée. Cela peut être un sourire, le chant des oiseaux, un feedback constructif d’un collègue, un bon travail réalisé ou un délicieux repas. Le défi est d’écrire au moins trois choses positives pour compenser chaque difficulté ou problème.
     
  2. Pratiquer la gratitude

    L’être humain ne valorise pas, ou valorise peu, ces conditions positives parce qu’il est habitué à les considérer comme acquises. Les neurosciences démontrent pourtant que pratiquer la gratitude (dire merci, se rappeler d’une action que quelqu’un a faite pour nous ou que nous avons faite pour autrui…) nous procure un profond sentiment de bien-être.

    Dans le même esprit que l’exercice précédent, prenez quelques minutes le soir pour passer en revue votre journée. Que s’est-il passé de particulier depuis votre réveil qui vous a fait plaisir ou a constitué une aide ou une source d’inspiration ? Prenez le temps pour remercier. Tâchez de trouver, chaque jour, au moins une chose pour laquelle vous ressentez de la gratitude et observez les bienfaits sur votre état d’esprit.
     
  3. Développer son estime de soi

    Selon certaines recherches, l’évaluation que nous faisons d’une situation potentiellement stressante ne sera pas la même selon le niveau d’estime de soi. Plus l’estime de soi est élevée, plus le stress perçu sera faible.

    L’estime de soi est une ressource que l’on peut mobiliser pour limiter le stress et elle a un effet modérateur sur les états émotionnels négatifs comme la dépression et l’anxiété*.

    L’estime de soi est la capacité à s’accepter, s’aimer et à croire en sa propre valeur indépendamment de ses échecs ou de ses succès, de sa position ou de sa réussite.

    Nous pouvons développer l’estime de soi à tout moment. Voici deux petits exercices pour commencer :

    - Identifiez votre propre dialogue intérieur : Qu’est-ce que vous vous dites quand vous faites une erreur ? Comment racontez-vous votre dernier échec ? Le dialogue intérieur est-il positif ou négatif ?

    Si le dialogue intérieur est plutôt négatif, essayez de le remplacer par des mots qui apportent un sentiment de soutien, de confiance, de compréhension ou de courage. Parlez-vous comme si vous vous adressiez à votre meilleur/e ami/e !

    - Toute expérience vécue, bonne ou mauvaise, est riche d’enseignements. Retrouvez une situation qui génère de l’inconfort dans votre pensée. Essayez de « réécrire » la situation, de lui donner un nouveau sens, un sens avec lequel vous seriez un peu plus confortable. Identifiez ainsi ce que cette situation vous a apporté.
     
  4. Écouter ses émotions

    Il est parfois difficile de reconnaître ses émotions. Sans que nous en ayons conscience, les émotions influencent notre état d’esprit, nos pensées, nos actions, notre rapport à nous-même et à autrui.

    Certaines d’entre elles sont considérées comme « négatives » par le ressenti désagréable qu’elles génèrent, comme la peur, la tristesse ou la colère. Il est possible que nous essayions de les réprimer faute de savoir les gérer. Mais plus nous essayons de cacher des émotions, plus elles prennent de la place. Il est nécessaire de les laisser s’exprimer, mais vous pouvez pour cela choisir un moment opportun.

    Nous pouvons aussi parler de notre émotion à notre entourage, à une personne de confiance, d’écoute ou l’exprimer à travers l’écriture ou un dessin.
     
  5. S’offrir une pause mentale

    Nous avons environs 6000 pensées par jour ! Le cerveau ne sait pas faire la différence entre la réalité, l’imaginaire ou le possible. Par le simple fait de penser à quelque chose nous activons notre système physiologique d’alerte (le système nerveux sympathique) qui essaie de donner une réponse à la situation.

    Offrez-vous une pause mentale. Accordez à votre cerveau et votre corps un moment de relaxation et de bien-être, grâce à l’activation du système nerveux parasympathique (l’opposé du système nerveux sympathique).

    Essayez de trouver un moment de calme dans la journée. Les meilleurs moments sont à la première heure ou à la fin de la journée. 10 minutes suffisent ! Vous pouvez mettre une musique reposante ou allumer une bougie. Mettez votre main sur votre poitrine pour soutenir votre attention. Respirez doucement, en prenant le temps de savourer ce moment. Soyez attentif à la façon dont l’air entre et sort de vos poumons, cela aide votre mental à s’installer dans le moment présent. Si une pensée arrive, ce n’est pas grave, vous remettez votre attention sur la respiration.

    Le fait de pouvoir mettre notre mental en « pause » est une action préventive en santé mentale.

 

Rappelons-nous : pour une santé globale, prenons aussi soin de notre santé mentale.

Si vous ressentez le besoin de faire le point avec un professionnel, que ce soit pour raisons professionnelles ou personnelles, n’hésitez pas à nous contacter. Le Service médical met à la disposition de tous les membres du personnel (MPE et MPA) des consultations psychologiques de premier recours, gratuites et totalement confidentielles, assurées par les psychologues Katia Schenkel et Sébastien Tubau : https://hse.cern.fr/content/psychologues.

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* Moksnes, U. K., Moljord, I. E. O., Espnes, G. A., & Byrne, D. G. (2010). The Association betweenStress and Emotional States in Adolescents: The Role of Gender and Self-Esteem. Personality andIndividual Differences, 49, 430-435.